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La croisière s'amuse ! goo.gl/6aAIK Un nouvel article sur le site flambant neuf de la Dring Team

mardi 21 mai 2013

Salut à tous ! Notre site est actuellement indisponible pour cause de travaux... Remise en route cette semaine avec un nouvel article !

lundi 20 mai 2013

Un énorme merci à tous, famille et amis, pour votre présence samedi dernier. Ce retour au bercail était inoubliable et incroyable !! Merci !

lundi 22 avril 2013

 

Panama (mais presque...)

previewAaaaaah le Panama ! Encore un pays qui nous a surpris ! Nous y sommes entrés sans aucune attente particulière, aucune connaissance, aucune information et aucune idée de ce que nous allions y trouver. Un peu pressés par le temps, il ne s'agissait pour nous qu'une étape, un pays qui ne provoquait pas chez nous un enthousiasme délirant. Et pourtant ! Nous n'avons fait qu'effleurer ce petit bout d'Amérique mais quelle richesse ! Nous voilà conquis.

Pourtant, notre premier contact a été, comment dire, un peu raté. Pour la première fois, un passage de frontière a failli tourner en jus de boudin. La faute à

un officier des douanes qui avait visiblement envie de passer du bon temps en s'amusant avec quelques gringos. En passant la frontière Costa Rica-Panama, nous savions que nous passerions côté far-west, au niveau d'un petit poste de douane perdu loin de l'axe principal panaméen : la PanAméricaine. Là, donc, au milieu de la poussière des camions et dans une chaleur étouffante, un petit officier frustré a décidé de nous embêter avec nos passeports. Notre "crime" ? Être passés avec les Mistrals, c'est-à-dire avec les vélos et les sacoches DANS le camping-car. Vous ne comprenez pas le problème ? Eh bien oui, nous non plus. Donc, tout est parti de là. Ensuite, ça a divagué, il nous disait qu'il nous manquait des papiers mais sans jamais nous expliqué quoi. Là-dessus, Marie, dont le tempérament est assez... latin, a commencé à s'énerver. Grave erreur ! Surtout, à une frontière, il faut rester calme et souriant quelques soient les circonstances. Bref, menaces de la part de l'officier et montée en pression dans le petit local surchauffé, avec tous les officiels qui se marrent, bien contents d'être au spectacle... Finalement, avec un peu d'insistance, les choses ont fini par retomber et nous avons réussi à obtenir notre petit tampon d'entrée au Panama le 10 mai.

Toujours avec les Mistrals, nous nous sommes dirigés vers l'Archipel Bocas del Toro. Problème : le ferry était le lendemain matin à 8h00. Pas de problème, nous nous sommes installés chez les pompiers d'Almirante, petit port, où nous avons établi notre très joli bivouac (Cf. photo). Le lendemain, nous sommes donc entrés dans Bocas del Toro, petit archipel touristique mais pas encore très fréquenté ni massacré par les aménagements touristiques, car peu accessible depuis les grandes villes du Panama. Sur place, on y trouve petits villages perdus et plages paradisiaques. Nous avons passé notre première nuit dans nos hamacs, accrochés entre deux arbres sur la plage de sable blanc, avec une mer cristalline et au loin la mer se brisant contre les récifs de coraux. Et comme si ça ne suffisait pas, Michel et Matisse ont réussi à pêcher trois petites langoustes que nous avons fait griller au barbecue le soir même. La belle vie ! Le lendemain, même topo, à base de plage paradisiaque et de cocotiers. On vous laisse apprécier les photos, elles parlent d'elles-mêmes...

Après tout ce temps passé à... glandouiller, il faut bien le dire, il était plus que grand temps de reprendre la route, d'autant qu'à ce moment là, nous n'avions toujours pas de solutions pour passer du Panama à la Colombie. Et nous ne le savions pas encore, mais trouver un moyen pas trop onéreux allait être épique ! À ce moment là du voyage, nous attendions innocemment LE nouveau ferry acheté par les gouvernements colombiens et panaméens. Nous étions en contact avec une personne de la compagnie, qui, déjà, nous avait annoncé un report de la date du départ du 10 mai au 31. Il s'agissait pour nous de la solution parfaite puisque pas chère, et pratique car pas de vélos à emballer. Bref.

Nous avons donc repris la route de la côte Caraïbe, prêt à en découdre avec la chaîne de montagne qui nous séparait de la côte Pacifique. Le côté Caraïbe s'est révélé magnifique. La route se déroulait comme un gros ruban , montant et descendant au cœur de la forêt tropicale humide. HUMIDE. C'est-à-dire avec beaucoup de pluie. Normal nous direz vous : c'est la saison des pluies ! Bonjour petit K-way ! Les journées sont devenues plus difficiles car à l'effort demandé par les incessantes montées très prononcées s'ajoutait une chaleur extrêmement moite. Cette partie du Panama est une "comarca", "département" soumis aux lois panaméenne mais aussi aux lois coutumières de la communauté indigène qui la peuple, ici l'ethnie Ngobé. Nous nous sommes arrêtés une nuit par pur hasard dans le village de Cilico Creek, village Ngobé justement. Nous n'avons pas regretté la pause : cette communauté, assez dynamique, met en place de nombreux projets pour son développement (et avec l'aide d'une association québecoise), et nous avons pu dormir dans l'une des petites cabanes construites pour l'accueil des touristes. Une très belle halte et des gens charmants !

Les choses sérieuses ont commencé après avec le passage de la chaîne de montagne... La distance n'était pas importante mais jamais depuis le début du voyage nous n'avions vu de pentes aussi fortes. Marie, avec ses petits muscles en mousse, n'avait même plus assez de puissance pour pousser sur ses pédales, et de nombreux kilomètres ont donc été parcourus en poussant les vélos. Tout ça, on vous le rappelle, sous de grosses températures et des pluies torrentielles : du bonheur ! Heureusement, le paysage magnifique était là pour adoucir les choses. Enfin... quand on pouvait l'apercevoir entre deux ondées ! Deux toucans à bec bleu nous ont même salué sur la route. Nous avons été accueillis par une chouette famille, en plein coeur des montagnes, qui nous a hébergé et nourrit. Ils nous ont hébergé dans une petite cabane perso avec lits : le grand luxe ! Au passage, les panaméens sont adorables. Souriants, marrants, toujours un petit mot d'encouragement, voire de grands cris à travers les vitres des voitures, presque même à l'overdose, car après dix coucous à dix voitures dans une seule et même montée, c'est presque trop... En un jour et demi, la chaîne a été franchie. Ce qui était finalement était peut-être un peu trop pour nos petits organismes : nous sommes tombés malades le jour d'après. Dur dur ! Mais au final, cela restera un très bon souvenir (la traversée bien sûr, pas le jour à essayer de récupérer) !

Nous avons ainsi retrouvé la côte Pacifique et, sans grand enthousiasme, la PanAméricaine. Après les routes plus sauvages de l'intérieur, nous n'étions pas plus contents que ça de retrouver cette route si passante : à nous les dépassements par les poids lourds lancés à pleine vitesse, les voitures arrivant de front sur les deux voies ! Youhou ! Les montagnes passées, nous nous imaginions moins peiner. Perdu ! La route court sur des montagnes russes, rien de tel pour vous casser des jambes de cyclistes. Tous les jours, les pluies diluviennes arrivaient vers 15h : à partir de là, nous nous transformions alors en éponges. Aucune raison de lutter, même avec les K-ways l'eau finissait par rentrer partout. Parfois, nous continuions coûte que coûte, parfois nous avions juste la flemme et nous arrêtions aux premières gouttes. La pluie nous permettait d'avoir un plus gros capital sympathie, et les gens, sûrement apitoyés par notre aspect "chiens mouillés", étaient encore plus accueillants, réellement soucieux de ne pas nous laisser sous cette pluie. Vraiment, certains jours, la pluie était très impressionnante. Des litres et des litres d'eau tombaient sans répit, pendant des heures. Et pourtant, quelques heures après, tout était sec comme si rien ne s'était passé. Étonnant !

Sur cette route pas vraiment excitante, nous avons tout de même trouvé un fil rouge. Tous les jours, nous croisions au moins une personne nous disant qu'elle avait vu un couple d'allemands une heure devant nous. Après plusieurs discussions, nous avons fini par comprendre qu'il s'agissait de Angela et Philipp, avec qui nous avions passé le premier de l'an en Basse-Californie, c'est-a-dire 5 mois plus tôt ! Nous avons fini par les retrouver à Santiago, ville qui allait marquer la fin de notre pédalage au Panama. Le hasard fait quand même bien les choses ! Nous nous sommes installés dans une petite auberge de jeunesse qu'ils nous avaient conseillé, une des plus originales que nous ayons vu depuis le début du voyage, mais parfaite pour se reposer.

Et heureusement que nous avions cet endroit, car il a fallu se replonger dans le dossier "Trouvons un moyen pour passer en Colombie", dossier sensible s'il en est. Car, pour ceux qui ne le savaient pas, il n'existe pas de route faisant la connexion entre Amérique Centrale et Amérique du Sud. Enfin, mis à part une piste non-officielle contrôlée par les narco-trafiquants. Solution que nous n'avions donc pas vraiment envie de tenter... Après avoir tant espéré ce fameux ferry du 31 mai, nous avons fini par apprendre qu'il est en fait toujours ... en Grèce ! Oui en Grèce, dans son pays d'origine ! C'est la qu'est la blague ! Ah, on pouvait toujours l'attendre ceci dit. Il nous restait donc deux solutions : l'avion, onéreux et peu pratique à cause de l'emballage des vélos, ou un passage en voilier privé pour "seulement" 500 $US / personne plus les vélos. Une bagatelle ! Ce passage représente souvent un problème pour les voyageurs en tout genre. Nous avons donc passé des heures à chercher quelque chose, et ouf ! Nous avons fini par trouver un voilier moins cher : Le Sacanagem, mais... qui partait 48 heures plus tard ! Nous avons donc sauté dans un bus pour nous précipiter à Panama City, lieu de départ de notre périple trans-frontalier.

Nous avons eu un peu de temps pour visiter la ville de Panama, et c'est tant mieux, car nous ne nous attendions pas à trouver une belle ville comme ça. La vieille ville, Casco Viejo, patrimoine mondial de l'UNESCO, est magnifique.

La ville moderne est géniale : ça grouille de vie comme on l'aime. Sur les axes principaux, les marchants ambulants se disputent la place aux piétons, les bus fous manquent d'écraser un piéton tous les 100 mètres, l'air sur-climatisé des magasins se déverse en vain sur les trottoirs moites et crassoux, en espérant attirer le chaland à la recherche d'un peu de répit thermique. Chose qui nous a marqué : au milieu de toute cette modernité, les femmes de l'ethnie Kunas (de l'archipel San Blas) arborent fièrement leurs costumes traditionnels colorés. Une chouette étape, pas du tout prévue mais qu'il aurait été dommage de rater.

Le mardi 29 mai, nous sommes montés dans un vieux 4*4 qui nous a emmené dans la Comarca Kuna-Yala. Après des heures de montagnes russes (oui encore, les panaméens ne connaissent pas les lacets), nous avons atteint un embarcadère perdu au milieu de nulle part. Il a fallu payer des taxes de passage sur le territoire indigène car qui dit touriste dit vache à lait, évidemment. Puis après tant de recherches, de doutes, et de kilomètres quand même, nous avons atteint le Sacanagem et Federico, son capitaine, qui allaient nous faire passer une étape décisive de notre voyage. Le départ se faisait des Îles San Blas, un vrai paradis comme sur les cartes postales : îles recouvertes de cocotiers, petits villages indigènes, pêcheurs, eau turquoise... Encore une fois, les photos devraient suffire ! La traversée s'est moyennement passée, faute à la houle qui nous a ballotté. Mais nous sommes passés au milieu de l'archipel, avons vu des dauphins, pêché un espadon, et mangé le délicieux poisson pêché par Federico. Alors on va quand même pas se plaindre ! Une très bonne traversée, rapide et efficace, une bonne façon d'effectuer la passage.

Voila, nous sommes donc maintenant à Cartagena de las Indias, Colombie. Nous avons changé de continent, et sommes passés dans la deuxième moitié du voyage. Alors forcément, nous sommes un peu émus. Nous repensons à tout le chemin déjà parcouru, et on se dit que le temps passe vite, vite, vite. Merci à tous ceux qui ont contribué à leur manière à notre voyage, sans vous il n'aurait pas la même saveur. On voit des paysages grandioses, on rencontre chaque jour de nouvelles personnes, on s'éclate, on rit, on pleure, on se dispute, on pédale... Bref, nous sommes vivants ! Ce voyage, c'est du bonheur en barre, une des meilleurs décisions que l'on ait prise. Nous reprenons la route vers le sud. La Colombie s'annonce extrêmement prometteuse. A bientôt pour la suite des aventures de la Dring Team ! Merci d'être toujours là à nous suivre ! À vous les studios.

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