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La croisière s'amuse ! goo.gl/6aAIK Un nouvel article sur le site flambant neuf de la Dring Team

mardi 21 mai 2013

Salut à tous ! Notre site est actuellement indisponible pour cause de travaux... Remise en route cette semaine avec un nouvel article !

lundi 20 mai 2013

Un énorme merci à tous, famille et amis, pour votre présence samedi dernier. Ce retour au bercail était inoubliable et incroyable !! Merci !

lundi 22 avril 2013

 

C'est Pérou l'asphalte ???

previewBonjour à tous ! Tout d'abord, nous espérons que tous ceux qui avaient la chance d'en avoir ont bien profité de leurs vacances, que le soleil a pour une fois été au rendez-vous et que la reprise s'est bien passée. On pense bien à vous, enfin surtout Olivier qui vient enfin de fêter ses 1 an de vacances... Voila bien longtemps que nous n'avions point donné de nouvelles, déjà presque 1 mois, comme le temps passe vite. La faute au manque de temps, et surtout à l'impossibilité de trouver une connexion internet potable. Même nos pauvres parents n'ont pas beaucoup reçu de signes de vie ! Il faut dire que nous avons passé les dernières semaines bien loin du monde moderne. Nous avons beaucoup pédalé, mangé du dénivelé, rit, pleuré, bavé, rencontré des péruviens étonnants, parfois casse-bonbons, toujours accueillants, nous avons mangé la poussière,

frôlé les glaciers, eu froid, puis chaud, et de nouveau froid, l'asphalte nous a manqué, la piste éreinté... Mais surtout, ce fût un de nos plus beaux et intenses mois de vélo ! Voici le récit en deux parties de notre rencontre explosive avec le fin fond du Pérou.

Notre dernière "vraie" pause remonte à Cajamarca, d'où nous avions publié le précédent article. Nous y sommes restés quelques jours, histoire de reprendre des forces, manger autre chose que du riz-poulet et refaire le ravitaillement en prévision d'une nouvelles "traversée du désert". Une petite pause sympathique, nuancée par un hostal où nous avons manqué successivement d'eau chaude, puis d'eau tout court, enfin d'électricité. On vous laisse imaginer le palace ! De cette ville, nous avions deux options : rejoindre la côte, sachant que nous devions ensuite reprendre à nouveau dans les terres ; ou bien tenter une traversée en coupant par les montagnes et en suivant une trajectoire plutôt... incertaine sur des pistes supposées. Hehehe, la deuxième option était bien plus alléchante ! D'autant que nous sommes toujours en compagnie de Rémi et Jennifer, et que c'est bien connu, plus on est de fous plus on rit !

La première étape a permis de se mettre en jambes sur un gentil asphalte et à des altitudes raisonnables. En trois jours, nous avons rallié Cajamarca à Huamachuco. Pas d'événements majeurs, la route goudronnée rend les choses beaucoup plus faciles et permet de faire du kilomètres. Nous avons continué notre plongée dans le Pérou profond, royaume du chapeau porté autant par les hommes que par les femmes. La pauvreté est fortement ancrée dans le paysage, les conditions sont extrêmement rudimentaires dans tous les villages que nous rencontrons. Les briques utilisées dans la construction des maisons sont en terre, tout comme les tuiles. Le labourage se fait encore avec les bœufs. On sent bien aussi que de nombreux adultes n'ont jamais été à l'école, et de petites choses, comme faire une addition très simple, tournent vite à la galère. Mais comme d'habitude, les gens sont accueillants et curieux de notre caravane de 4 gringos, 4 bicyclettes et de tout le barda que nous traînons.

Après une pause à Huamachuco, les choses se sont vite compliquées ! Dès les premiers kilomètres, de 3100 mètres (altitude de Huamachuco) nous avons dû grimper pour la première fois au-delà des 4000 mètres, altitude jamais atteinte par Marie. Puis, nous avons quitté la belle et lisse route goudronnée pour des jours de piste, à naviguer entre sable, cailloux et poussière. Ces moments de transition sont toujours des instants d'innocence touchante, où l'on se dit : "Allez, ça ne va pas être si terrible finalement !". Aaaaaaah, comme c'est mignon. Moins de 5 minutes après, on peut déjà être sûr de se demander ce que l'on fait là... Mais, le plus fou finalement, c'est là que l'on s'éclate le plus et que se forgent les souvenirs les plus intenses. Parce que tout demande plus d'effort, parce que tout est extrême : les paysages, les gens, le climat, l'exigence de la piste. Et spécialement ici, parce qu'avec des amis, on accepte les galères le sourire aux lèvres. Plus on est de fous, plus on est forts.

En prenant la piste, nous avions plusieurs options de route, réservant toutes leur lot de surprise. Nous avons décidé de passer par Coñachugo, puis Cachicadan où nous avons fêté les 12 ans de Jennifer (si si Jen, tu es encore une petite jeunette) grâce à une barre de Toblerone, des bougies et du papier cadeau spécial bivouac (entendez papier toilette...). Le jour même, nous arrivions à Angasmarca. Pour un grand moment de Pérou.

Nous n'avons en effet rien trouvé de mieux que de débarquer dans ce petit village, perdu à des heures de piste de toute "grande" ville", au milieu des montagnes, le premier jour de leur fête patronale. Encore ?? Oui, pourtant on vous promet, on ne le fait pas exprès ! Alors, que donne une fête patronale au fin fond du Pérou ? Quelque chose de disons... étonnant : un mélange vraiment drôle de gens qui s'amusent, d'autres complètement pochtronnés du soir au matin, des officiels qui subissent des danses traditionnelles ultra-répétitives, d'autres danses traditionnelles colorées... Durant trois jours, les gens font la fête pour célébrer leur sainte patronne (tous les prétextes sont bons). Les femmes se lèvent tôt pour se pomponner et aller danser dans les rues dès 8h30 le matin. De nombreuses petites échoppes à l'hygiène... différente proposent des plats que nous n'avons pas osé goûté. On teint des vaches en fluo, on les énerve en les mettant au milieu d'un cercle d'humain surexcités et on parade en ville. On demande à un type imbibé d'alcool de lancer des feux d'artifice en tenant les fusées dans ses mains. Bref, un grand morceau de Pérou ! Autant vous dire que nous étions les seuls gringos...

Nous avons ensuite filé vers Mollepata, peut-être encore plus loin de tout. La piste, vraiment difficile, a mis nos nerfs à rue épreuve, mais nous a offert de sublimes paysages en fin de journée, avec notamment vue sur le monstre qui nous attendait pour le lendemain.

Ce qui nous a du coup un peu découragé. Nous avons fait une pause. Et grand bien nous en a fait, car Mollepata est vraiment un chouette village. Tout d'abord, les gens y sont charmants, sûrement parce que les touristes ne doivent jamais s'y arrêter ni même y passer. Alors 4 gringos qui s'arrêtent, ça fait l'événement. Le directeur de l'école nous a fait visiter le "musée", simple pièce, mais renfermant des véritables momies. La région en est apparemment truffée, mais le manque de moyen total ne permet pas d'y faire des recherches archéologiques sérieuses et encore moins de protéger convenablement les découvertes. Les pièces que nous avons vu sont donc très probablement destinées à être rapidement dégradées, maintenant qu'elles ne sont plus dans leur atmosphère d'origine.

La propriétaire de "l'hôtel" où nous logions (le seul de la ville), ancienne maîtresse d'école et très cultivée, nous a parlé du Pérou et de son histoire, première personne a faire ça depuis que nous sommes dans ce pays. Elle a également tenu à nous ouvrir l'église pour que nous puissions la visiter en suivant ses explications. Vraiment sympa ! Pour manger, il fallait demander à une petite dame de nous préparer quelque chose que nous allions déguster directement dans sa cuisine. Bref, une vraie journée de bon repos perdus au milieu de nulle part !

Le jour d'après, une grosse étape nous attendait. Après être redescendus au fond de la vallée, il nous fallait remonter directement en face, à Pallasca, à 3100 mètres d'altitude. Une journée galère, avec du gros dénivelé, de la piste pas trop trop mauvaise heureusement et pas mal de chaleur. Vu d'en bas, c'était vraiment impressionnant ! Nous étions contents d'arriver au village le soir même.

Toutes ces journées sur piste ont fait chuter notre moyenne de kilomètres : dans cet environnement, faire 30 kilomètres par jour nous suffisait largement. Nous en avons profité à fond, mais avec l'objectif d'atteindre Cusco pour la mi-septembre, plus la Cordillère Blanche qui nous tendaient les bras, il nous fallait donner un petit coup d'accélérateur. Nous avons donc décidé, d'un commun accord, de prendre un bus jusqu'au Canyon del Pato, dont nous avions entendu parler depuis longtemps. Sage décision... enfin jusqu'à ce que le vélo de Marie subisse la première avarie sévère du voyage : le guidon complètement tordu. Nous avions chargé les vélos sur le toit, ce qui est une des meilleurs place. Bien sanglés, il ne risque rien sinon que de finir couvert de poussière. Sauf que, sur le trajet, nous avons passé un pont métallique, et que ce gros imbécile du chauffeur, qui doit faire la même route depuis 30 ans avec du chargement sur son toit, n'a toujours pas les dimensions en tête. Nous avons donc entendu un énorme "POC" à la sortie du pont, et au déchargement nous avons trouvé la partie droite du guidon de Marie complètement tordue. Impossible de rouler et pas de mécanos en vue. Raaaaaaaaaah !! Ça c'est énervant !

Heureusement, on se dit vite que ce n'est que du matériel, et que éventuellement c'est réparable. Nous avons donc été contraints de prendre à nouveau le bus pour nous rendre à Caraz, prochaine ville sur notre route, accompagnés de Rémi et Jen, solidaires jusqu'au bout ! Nous avons donc parcouru le Canyon del Pato en bus, et non pas en vélo comme prévu... Bon avec le recul, on regrette à peine car il s'agit d'une piste vraiment très étroite, encore une fois pleine de sable et de cailloux. Si étroite qu'ils ont du aménager plusieurs dizaines de tunnels (1 voie bien sûr, comme la piste) assez longs. On se dit que finalement en vélo, ça doit être assez balèze !

Nous nous sommes accordés une journée de repos à Caraz, le temps de trouver une solution pour le guidon de Marie, et bien sûr de préparer notre traversée de la Cordillère Blanche. Un garagiste, armé de son chalumeau, a parfaitement redressé le guidon. Il sera forcément fragilisé mais nous espérons qu'il fasse le reste du voyage. Après avoir fait une cure de fruits et légumes, nous nous sommes enfin mis en route pour une étape que nous n'avions même pas osé imaginer en rêve. Mais être 4 donne de l'audace ! Nous nous sommes donc lancé à l'assaut de la traversée d'une des chaînes de montagne les plus hautes du monde...

Mais bon, sachons ménager le suspens... Hehehe. La suite au prochain épisode ! Nous en profitons pour souhaiter la bienvenue à Josse, dernier né du clan Bretagne : bienvenue dans la famille et félicitations aux heureux parents !

En direct de Cuzco, Pérou, à vous les studios !

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JoomSpirit